giovedì 3 gennaio 2019






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Le Donjon, une prison
 
Utilisé dès le Moyen-Age comme caserne pour les militaires logeant dans le château, le Donjon normand-souabe a abrité des détenus depuis le début du XIXe siècle, lorsque le gouvernement des bourbons décide de créer une colonie pénitentiaire pour des prisonniers ayant été condamnés aux travaux forcés. Le «bain du Mâle», géré par les militaires de la Marine, a été remplacé vers 1880 par une prison qui est restée en activité jusqu'en 1960.

Les personnes âgées se souviennent encore de la disposition intérieure. A côté de la chapelle, dans l’actuelle cage d’ascenseur, se trouvait le poste de garde, dans lequel, jusqu’il y a peu de temps, on pouvait voir les restes du support en bois utilisé par les gardiens de prison pour ranger leurs fusils. Aujourd’hui encore on peut voir le judas en bois également utilisé pour le passage de la documentation. En sortant de la chapelle sur la droite était situé le bureau du directeur, bien visible dans une photo des années vingt dans laquelle on peut voir tout le personnel pénitentiaire qui était alors dirigé par Umberto Spanò.
 



Les cellules des détenus étaient placées tout au long de l’enceinte du donjon, qui était à son tour entouré de tours, qui abritaient, entre autres, un réservoir d'eau (tour nord), une autre cellule destinée aux prisonniers (tour sud) et une salle mortuaire (tour sud-est, à l'extérieur de laquelle se dresse encore aujourd’hui l’inscription en pierre de lave qui évoque probablement le massacre de 1750 habitants de Milazzo).
La plus haute et la plus imposante des tours, le donjon normand, a abrité les redoutables cellules disciplinaires tandis que l'infirmerie se trouvait dans le grand espace à la base du grand escalier central de la cour destinée aux prisonniers et à réserve d'eau, comme le montre le puits central avec citerne au-dessous.
L’espace le plus exclusif du donjon, la grande salle avec cheminée, ancien siège de l'autorité militaire de Milazzo, abritait les archives de la prison et avait été divisé par une soupente en bois.
Une série de basses masures, aujourd’hui démolies, occupait une partie de la cour, défigurant le monument et avait été critiquée dans les années 1920 par l’autorité pour la protection du patrimoine culturel - entre autres - pour de nombreux travaux d’entretien non autorisés qui avaient été effectués.
 

 Cour du Donjon, vers 1920 - Personnel de la prison
 (sur le fond, le bureau du directeur situé à côté de la chapelle)


 
Photo: la grande salle avec cheminée quand elle était utilisée comme archives de la prison et des documents qui mentionnent les critiques de l’autorité pour la protection des monuments (1922-1923).
 







 


 
Deux paysans de la province de Messine arrêtés pour vol et tous deux remis en liberté à l'été 1899 après avoir purgé six mois de prison dans le donjon. Les documents ci joints rappellent leur détention, due au vol d'un âne et d’environ 90 litres de produit dérivé d’agrumes («agrocotto» de citron).





 
 

Sur la photo:
le donjon en 1965, cinq ans après la fermeture de la prison
(Archive ing. Domenico Ryolo) .


















Prisonniers surveillés par des gardiens de prison, 1905


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